SEPTICFLESH + FLESHGOD APOCALYPSE..., Paris 14/05/2013

Après deux années, sans arpenter la moindre salle de concert, j'ai décidé de renouer avec l'exercice live. J'ai choisi le passage de Septicflesh dans la capitale pour inaugurer ce qui sera je l'espère un nouveau départ. L'affiche du concert du mardi 14 mai rassemblait Septicflesh, Fleshgod Apocalypse, Carach Angren et Descending. Je n'ai d'ailleurs fait le déplacement que pour Septicflesh, et accessoirement dans le but de juger la prestation des italiens de Fleshgod Apocalypse. Je récupère un pote et on s'engouffre dans Le Divan Du Monde, salle déjà bien pleine.


Les hollandais de Carach Angren sont en train de déverser leur set, alors que nous prenons place. Leur premier enregistrement longue durée semblait prometteur. La suite ressemble au parcours typique du groupe de Black Metal symphonique au rabais, à savoir signature sur une major et productions stériles, sans inspiration, à la chaine. Le Black Metal symphonique est un style sans compromis, c'est pourquoi si peu de groupes proposent quelque chose de cohérent et inspiré. Carach Angren essuie les plâtres avec un set plutôt carré, mais qui manque cruellement de puissance, sans parler des guitares qui sont inaudibles. Les musiciens sont plus dans l'esprit du défilé de mode que dans la peau d'artistes venus en découdre avec leurs instruments. Une longue pause dans le set rend le public nerveux, après quinze minutes d'attente, le combo termine son show et nous laisse un arrière goût de défaite auditive.


Une courte pause nous permet de nous "hydrater"...La salle se remplie et il devient difficile de circuler. Les italiens sont chauds et ils vont d'ailleurs nous le prouver. Fleshgod Apocalypse entre en scène, leur Death Metal brutal moderne ne me laisse pas indifférent. Leur dernier méfait ultra symphonique est très agréable à écouter. L'attraction de la soirée est clairement le batteur transalpin, une machine de puissance, de rapidité et de précision. La pression acoustique se fait sentir, les italiens bénéficient d'un son colossal et massif, avec une double grosse caisse un poil dominante à mon goût, des guitares toujours en retrait. Dans l'exécution des chansons, il n'y a rien à dire, Fleshgod Apocalypse est le meilleur groupe de la soirée. Des titres des deux albums en date nous sont expédiés par mortier dans nos cages à miel. Un set résolument clinique, reléguant l'atmosphère au second plan au profit de l'efficacité.


Le rideau tombe, la scène est préparée pour les athéniens de Septicflesh. Quinze minutes plus tard, le combo mené par le charismatique Spiros entre en scène. Le décors est soigné à l'image du dernier album. Le combo lance l'offensive sur "Communion" un titre sauvage alimenté par des chœurs spectraux, le public suit...Les titres des deux derniers opus sont interprétés dans une ambiance sombre et menaçante. Le son se fait plus puissant et compact, alors que le groupe nous propose le titre "Unbeliever" issu de "Sumerian Daemons". Le batteur semble fatigué et simplifie son jeu par moment, évidemment faire bonne impression après le passage Francesco Paoli est une mission redoutable. Le public semble conquis, le groupe le mène par le bout du nez. Lors des rappels, Septicflesh nous envoie "Anubis" et "Five-Pointed Star". Le set ne fût pas ultime, mais globalement satisfaisant, l'ambiance y était et la présence scénique se faisait sentir.

Ce retour dans les salles ne m'a pas réellement surpris, j'ai même eu l'impression que mon dernier concert datait de la semaine d'avant. En revanche, le plaisir de se prendre à nouveau un Titanic sonore en pleine tronche est plus que jouissif.