Enslaved/Keep Of Kalessin/Watain/Impiety (16/10/07, Paris)

Live report commun à deux forums (Attila et NodenS étant des membres du staff d'un autre webzine).

Le mardi 16 octobre était une date à ne pas manquer pour tous fans de metal extrême qui se respectent. Vers 17h, je récupère NodenS à la gare du Nord. Nous décidons de nous diriger vers la salle de concert (La Loco) là ou Attila nous rejoindra un peu plus tard avec un de ses amis. Evidemment sans alcool la fête n’est pas plus folle ! J’étais un peu réticent quand au fait de commencer à descendre des bières un jour de semaine, mais Attila avec son charisme inébranlable réussit à me convaincre.

Nous entrons donc dans la salle et Impiety avait déjà lancé les hostilités (Les bouchons sont de rigueur au vu de la longue soirée qui nous attend), j’arrivai avec un peu d’appréhension face à ce combo qui ne m’a jamais réellement convaincu sur album, fort est de constater que le groupe se débrouille très bien, le son est correct pour une première partie. Le combo nous délivre un show relativement efficace, bien exécuté rappelant souvent Angelcorspe dans l’approche, pas grand-chose d’autre à dire sur ce combo mis à part qu’il finira par me laisser une impression positive.

Après quelques minutes d’attente Watain débarque sur les planches, groupe que je ne pouvais pas manquer après la prestation de 15 minutes que j’avais bien évidemment raté lors du concert de Celtic Frost. Ce qui va s’abattre sur nous n’est ni plus ni moins qu’une pluie de rats crevés et ici il ne s’agit pas d’une métaphore. Le combo lance l’assault sur «Legions Of The Black Light» un peu gelé au début mais après deux titres la machine tourne à plein régime. La scène est bardée d’artifices habituels, croix renversées, chaines, crânes, et chandeliers, le tout soutenu par un light show tout à fait honnête histoire que les ténèbres soient plus proche de nous. Le combo révise la plupart de ses albums en s’attardant un peu plus sur le petit dernier. Arrive enfin le moment que personne n’attendait et je pense que pas mal de personnes ont du rentrer chez elles à pieds au vu de l’odeur qu’elles dégageaient, le combo décide de balancer des rats crevés et du sang pourri sur le public. Judicieusement placé je ne prends absolument rien dans la tronche, mais certains dégageaient une odeur proche de celle d’une décharge d’ordures ménagères resté sous un soleil de plomb pendant une semaine. Le show continue et Watain nous exécute la reprise de Dissection «The Somberlain» terriblement efficace et plus vrai que nature. En clair, le combo s’en tire bien, même si un son un poil plus intelligible n’aurait pas été de trop, comme me le signale Attila les passages plus posés voir mid-tempo sont plus dévastateurs que les sections blastées, certainement du aussi à un manque de dynamique du batteur sur ces parties. Quoiqu’il en soit le show fût vraiment à la hauteur.

De nouveau en attente entre les shows, je rejoins Attila et NodenS (que j’avais perdu de vu dès le premier set) Attila me ressort une bière, chose que je ne peux refuser, heureusement que j’étais venu pour repartir sobre ! Au passage tout le monde m’offre des bières, je crois rêver, pourtant, je suis loin d’être un VIP !

Je retourne à proximité de la fosse lorsque les accords de «The Wealth Of Darkness» retentissent en guise d’intro. Keep Of Kalessin lance la charge sur ce même titre, le vocaliste a un peu de mal sur le premier hymne et le batteur n’a pas du faire chauffer le diesel, mais après quelques titres le combo semble repartir de plus belle. Nous avons évidemment droit au lot de titres issus d’«Armada». Arrivé à la moitié du show, la puissance et la clarté sont enfin au rendez vous, le batteur tel le lapin Duracel ne peut plus s’arrêter. Le guitariste Obsidian Claw est d’une précision redoutable, les leads sont acérées et rapides mais avec une mise en place un peu en retrait, le vocaliste module son chant efficacement malgré une légère extinction de voix, et le bassiste «hélicoptère» nettoie les planches avec ses longs cheveux blonds durant presque tout le show. Un second guitariste aurait été nécessaire pour rendre l’ensemble plus consistant et homogène. La précédente prestation du combo lors de leur passage avec Satyricon m’avait plus convaincu. Le show délivré hier soir n’en reste pas moins une bonne prestation.

En attendant le combo suivant, je retourne voir Attila et NodenS, d’ailleurs dernière fois que je les ai vu de la soirée, impossible de les retrouver par la suite.

Enslaved arrive après une attende assez longue, d’entrée le son est parfait, la mise en place excellente, le groupe a le public avec lui. Grutle Kjellson est imposant et charismatique. Arve Isdal torse nu veut visiblement récupérer de la groupie à la sortie du concert, mais comme d’habitude ce guitariste assure ses parties diaboliquement. Mention spéciale au batteur Cato Bekkevold qui nous délivre le meilleur jeu de batterie de la soirée soutenu par un excellent son. Un batteur efficace, technique avec un gros feeling. Ivar Bjørnson reste dans son coin et se contente de nous délivrer un excellent jeu de guitare. Le combo nous assaille de «tubes» extraits des deux derniers albums, que des brûlots ! Evidemment, retour sur des titres plus anciens comme «Jotunblod» exécuté de main de maître, avec la foule en délire ! La prestation et le son du combo norvégien reste parmi ce que j’ai vu de mieux dans un tel registre musical. Enslaved est un groupe de scène, ça se voit et surtout ça s’entend. Que dire de plus quand c’est bon, il n’y a pas grand-chose à dire, vraiment excellent !! Sur le titre «Return To Yggdrasil» avant dernière chanson du show, je parts à la recherche de mes deux compères introuvables.

Je décide donc de mettre les voiles et récupérer le dernier métro, heureux de savoir ou est passé mon argent ce soir là.