CULT Of LUNA ----- Toulouse. 15/03/09

Le groupe suédois s’est arrêté le temps d’un concert le 15 mars 2009 à Toulouse au havana café. En première partie on a eu droit à 2 groupes français:
Le 1er, Dysby, une putain de claque! Des minots de la région parisienne, jouent un rock métal prog puissant, carré et immédiatement accessible. Dans leur compos on retrouve toutes sortes d’influences comme le post hardcore, la pop… le tout avec une passion évidente, des atmosphères travaillées et des samples extras ça et là.
Lien: www.myspace.com/dysby

Le 2ème groupe, Destruction Inc, encore des parigos il me semble, arrive sous des rires curieux, le gratteux/chanteur en caleçon, et la bassiste et le batteur torse nu. C’est pour vous les filles. Le trio va nous servir un néo punk rock metal complètement tarré et énergique. Là encore, un grand saladier à influences. Malgré leur show ahurissant et généreux, et leur talent (le batteur est hallucinant, et n’est pas sans rappeler Travis Barker de blink182), curieusement la sauce ne prend pas. Ce n’est là que mon avis.
Lien: www.myspace.com/destructionincorporated

Puis tout ce petit monde quitte les planches avec son matos, on hisse l’immense backdrop imprimé de la jaquette d’Eternal Kingdom. La fameuse chouette, et surement une des plus belles jaquettes de cd. Les lumières se tamisent jusqu’à éclairer le minimum. La tension monte, un long bruit assourdissant sort on ne sait trop d’où, et nos 8 musiciens arrivent dans un silence solennel. L’intro débute par un long morceaux planant et faussement calme. Et ça attaque direct avec le dernier morceau du dernier album, un brulot au final épileptique. Ok, le ton est donné, on va ramasser sévère… et d’aiileurs on se demande comment des mecs taillés comme des crevettes, limite en slim avec la mèche qui va bien, peuvent mettre un bordel pareil!
La setlist pioche dans toute la discographie mais fait la part belle au petit dernier forcément. Les morceaux s’enchaine parfois sans même qu’on ait le temps d’applaudir (et de souffler!)! Les lumières très faibles ou en stroboscope et la fumée créaient une ambiance particulière, aussi planante qu’oppressante; le son est très correct et à ma grande joie le chanteur est bien présent. En effet il paraît qu’il n’aime guère partir en tournée tant et si bien qu’il n’est pas rare que le groupe doit se charger des vocaux. En même temps le guitariste costaud assume seul une bonne partie des chants.
C’est marrant comme les morceaux commence toujours tranquille, limite pop de salon, puis les 3 guitares (plus la basse) viennent s’ajouter par palier, le rythme se répète et gagne en intensité, jusqu’à se muer en rouleau compresseur. Le plus jouissif étant quand il y a un break pour repartir encore plus puissant. Dans ces passages d’hystérie les 4 guitaristes se postent devant la scène, derrière les retours, face à la foule, statiques, l’impression de mur de son est maintenant visible!

Il n’y aura pas de rappel car ils ont joué tous « les tubes » d’un seul et même bloc, il n’y aura aucune interaction avec le public, mais c’est pas grave, la musique se suffit à elle-même. Le genre de concert qui se VIT.
Vive Cult Of Luna, et merci pour cette expérience!